Institut pour l'Etude et la Conservation du Baobab

L’association INECOBA s’intéresse à développer et à promouvoir tous projets qui visent à étudier, protéger et sauvegarder les baobabs qui comptent déjà 6 espèces menacées inscrites sur la liste rouge l’IUCN parmi les 8 représentées dans le monde.

Des baobabs ont investi le Clos Saint-Victor ce week-end

mercredi 08.06.2011, 05:23 - La Voix du Nord

 Entre divers stands plus communs, celui des baobabs a retenu l'attention de nombreux visiteurs. Entre divers stands plus communs, celui des baobabs a retenu l'attention de nombreux visiteurs.

C'est au coeur du clos Saint-Victor que se sont donné rendez-vous des jardiniers passionnés pour participer à la Journée au jardin, organisée par l'office de tourisme d'Etaples en partenariat avec Françoise Warmé-Fontaine, adjointe au cadre de vie, au développement durable et au logement.

Pour sa seconde édition, le Week-end au jardin a été raccourci à une simple journée : « L'an dernier, les exposants ont eu des difficultés à remballer leur stand pour le lendemain et ils nous ont informé qu'ils préféraient que l'évènement ne dure qu'une journée », déclare l'élue.

Au sein des stands, toujours composés d'ateliers, de ventes et de bourse d'échange, on pouvait faire la connaissance de l'association INECOBA, l'institut pour l'étude et la conservation du baobab, rencontre plutôt curieuse en plein coeur d'une ville du nord comme Etaples.

Créée en 2007, l'association, basée à Aulnay-sous-Bois, a l'habitude de faire des salons dans toute la France afin de faire connaître le baobab et de casser les préjugés « Les gens ont l'impression de connaître cet arbre et en ont une idée fausse » explique le Dr Sébastien Garnaud, président fondateur de l'INECOBA.

Le but de l'association est de promouvoir toute réflexion et toute action qui vise à faire connaître le baobab autant en France qu'en Afrique et plus particulièrement au Sénégal qui surexploite l'arbre : « Les Sénégalais utilisent les feuilles pour nourrir leur bétail et casse ces arbres, c'est pourquoi on ne trouve plus de plants en Afrique, ce qui est un danger pour la planète. » Le second objectif est le développement de l'information autour de cet arbre auprès des enfants et des jeunes, d'où de nombreuses rencontres au sein des écoles. Tout l'enjeu est d'encourager les étudiants et chercheurs à développer une recherche scientifique afin de le préserver durablement : « Nous allons d'ailleurs référencer les plus gros baobabs cet été au Sénégal. » Sur leur stand, on pouvait acheter différents baobabs venant d'une petite pépinière issue du commerce équitable : « Ces arbres se conservent très bien chez nous en tant que plante d'intérieur, les gens ont tendance à les jeter lorsqu'ils perdent leurs feuilles en octobre en pensant qu'ils sont morts alors que cela fait partie de leur vie, on peut même les mettre dehors l'été. » Désormais, le fruit de l'arbre, et plus particulièrement sa pulpe, est utilisé comme « new food » dans beaucoup de pays d'Europe : « Sa pulpe blanche possède quatre fois plus de calcium que le lait et six fois plus de vitamine C qu'une orange, de quoi révolutionner le marché alimentaire.

PAULINE PREVOST (CLP) - Article publié ici : La Voix du Nord