Institut pour l'Etude et la Conservation du Baobab

L’association INECOBA s’intéresse à développer et à promouvoir tous projets qui visent à étudier, protéger et sauvegarder les baobabs qui comptent déjà 6 espèces menacées inscrites sur la liste rouge l’IUCN parmi les 8 représentées dans le monde.

Tartarin de Tarascon est un roman d'Alphonse Daudet écrit en 1872. Il décrit les aventures burlesques de Tartarin, chef putatif des chasseurs de casquettes de Tarascon, allant chasser le lion en Algérie. C'est un héros naïf, qui se laisse berner par des personnages peu scrupuleux, voire par lui-même tout au long de son voyage vers l'Atlas. Cette histoire fut inspirée à Daudet par son cousin Henri Reynaud, qui lui racontait ses voyages lors de ses retours d'Afrique, ainsi que par la vie de Jules Gérard, chasseur de lions en Algérie d'origine varoise. Lors de sa sortie, en 1872, il fut un véritable échec : les Provençaux, en particulier les Tarasconnais furent indignés, et refusèrent de se reconnaitre dans le personnage de Tartarin et de ses acolytes1. On s'était alors juré « d’avoir la peau » d'Alphonse Daudet lors de son passage à Nîmes et à Tarascon. Selon Jacques Roué, on aurait crié « À mort ! » lors de ce passage, malgré la présence du vénéré Frédéric Mistral qui l'accompagnait. (source Wikipédia).

Le jardin du baobab (extrait) - Une description de la maison de Tartarin ouvre le premier chapitre du roman de Daudet :

Ma première visite à Tartarin de Tarascon est restée dans ma vie comme une date inoubliable ; il y a douze ou quinze ans de cela, mais je m’en souviens mieux que d’hier. L’intrépide Tartarin habitait alors, à l’entrée de la ville, la troisième maison à main gauche sur le chemin d’Avignon. Jolie petite villa tarasconnaise avec jardin devant, balcon derrière, des murs très blancs, des persiennes vertes, et sur le pas de la porte une nichée de petits savoyards jouant à la marelle ou dormant au bon soleil, la tête sur leurs boîtes à cirage.
Du dehors, la maison n’avait l’air de rien.
Jamais on ne se serait cru devant la demeure d’un héros. Mais, quand on entrait, coquin de sort ! ... de la cave au grenier, tout le bâtiment avait l’air héroïque, même le jardin ! _ ... ô le jardin de Tartarin, il n’y en avait pas deux comme celui−là en Europe. Pas un arbre du pays, pas une fleur de France ; rien que des plantes exotiques, des gommiers, des calebassiers, des cotonniers, des cocotiers, des manguiers, des bananiers, des palmiers, un baobab, des nopals, des cactus, des figuiers de Barbarie, à se croire en pleine Afrique centrale, à dix mille lieues de Tarascon.
Tout cela, bien entendu, n’était pas de grandeur naturelle ; ainsi les cocotiers n’étaient guère plus gros que des betteraves, et le baobab arbre géant, arbos gigantea tenait à l’aise dans un pot de réséda ; mais c’est égal ! Pour Tarascon, c’était déjà bien joli, et les personnes de la ville, admises le dimanche à l’honneur de contempler le baobab de Tartarin, s’en retournaient pleines d’admiration. Pensez quelle émotion je dus éprouver ce jour−là en traversant ce jardin mirifique ! ... ce fut bien autre chose quand on m’introduisit dans le cabinet du héros. Ce cabinet, une des curiosités de la ville, était au fond du jardin, ouvrant de plain−pied sur le baobab par une porte vitrée. (...)

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Sur cette carte postale, il est indiqué la présence d'un baobab, celui du roman...Difficile à reconnaître sur cette photo. Si vous avez des informations, photos, anecdotes sur ce probable baobab qui n'est plus dans la villa, n'hésitez pas à nous contacter : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Légende de la carte postale :Tout près de la Porte de la Condamine. C’est la troisième maison à main gauche sur le chemin d’Avignon. On y voit encore le fameux Baobab et la plupart des plantes exotiques que le grnad tartarin de Tarascon avait rapportées d’Afrique Centrale. Le corps du célèbre héros Tarasconnais repose au fond du jardin, dans un magnifique tombeau qui est, chaque année, le jour de la St-Hubert, l’objet d’un grand pélerinage. Dans le vestibule de la villa, on a placé tout récemment les bustes de Bravida et de Costecalde.

Aujourd'hui, la Maison de Tartarin, reconstitution du célèbre roman, est destinée à faire revivre le célèbre personnage inventé par Alphonse Daudet. "La troisième maison à main gauche sur le chemin d'Avignon", c'est en ces termes que Daudet situait la maison de Tartarin de Tarascon, le héros de son roman héroï-comique. Cette maison bourgeoise aux volets verts ressemblait à celle décrite dans le roman. Une galerie évocatrice y a été installée, le célèbre personnage attend les visiteurs, le fusil en bandoulière, entouré de ses trophées