Institut pour l'Etude et la Conservation du Baobab

L’association INECOBA s’intéresse à développer et à promouvoir tous projets qui visent à étudier, protéger et sauvegarder les baobabs qui comptent déjà 6 espèces menacées inscrites sur la liste rouge l’IUCN parmi les 8 représentées dans le monde.

L’ensemble des huit espèces de baobabs répertoriées sont désormais présentes au lycée français de Tananarive (ou « LFT ») à Madagascar. Depuis le 23 janvier 2012, l’établissement est en effet le seul site au monde doté d’une telle collection complète. Au-delà de ce « projet baobab », mené en partenariat avec le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), le lycée s’inscrit dans une démarche ambitieuse en faveur de la biodiversité, une démarche à laquelle les élèves s’associent activement.

Adansonia gregorii, le dernier baobab arrivé au « LFT »

Le 23 janvier 2012, jour d’ouverture des célébrations du 40e anniversaire du lycée, a été marqué par la mise en terre d’un plant de baobab autralien (Adansonia gregorii), le seul qui manquait pour compléter la collection des huit espèces répertoriées dans le monde.

C’est Jean-Marc Chataigner en personne, ambassadeur de France à Madagascar, qui a dirigé les opérations, le long de la piste d’athlétisme du lycée où tous les plants de baobabs sont dûment étiquetés et entourés d’un manchon de protection. « Notre site offre une protection naturelle explique Joël Lust, le proviseur. Il n’est pas fermé puisque c’est un site pédagogique mais il n’est pas non plus ouvert au public. C’est un jardin botanique, une sorte de laboratoire idéal pour accueillir cette collection unique au monde. »


Les sept premiers baobabs, qui atteignent déjà plus d’un mètre de haut, ont été plantés en 2009 :

  • six spécimens de chacune des espèces endémiques à Madagascar
  • un spécimen de l’espèce commune à toute l’Afrique.

Le plant du petit dernier a lui aussi été fourni par le CIRAD où officie Pascal Danthu, spécialiste des baobabs. Ce chercheur a travaillé main dans la main avec l’équipe éducative du lycée sur ce projet aux dimensions scientifiques et éthiques. « L’esprit de conservation de la biodiversité est totalement partagé par les élèves. Le relais est pris, d’année en année. Ce n’est pas une opération ponctuelle. Ce respect dû à la nature fait partie des valeurs essentielles que l’on doit transmettre dans un établissement scolaire où l’on apprend le sens de la responsabilité » précise Joël Lust.


Une même exigence est mise en œuvre par les élèves dans un autre projet de développement durable : il s’agit de planter deux arbres pour un abattu lors du chantier d’extension des bâtiments en cours (un internat, un CDI, une salle de conférence…). Le « club vert » du lycée mène en effet un ambitieux projet de reboisement en partenariat avec des architectes et des botanistes. Bientôt, l'on comptera plus de 150 espèces d’arbres endémiques à Madagascar sur le site d’Ambatobe du lycée français de Tananarive.

Allocution de l’ambassadeur de France à Madagascar à l’occasion du lancement des 40 ans du Lycée français de Tananarive et de la plantation du 8éme baobab au Lycée français de Tananarive :

Dossier Baobab

 

Article publié sur le site de l'Agence pour l'Enseignement Français à l'Etranger